dimanche 9 juin 2013

Love Story chez les Salticides (araignées sauteuses)

Quand Samy rencontre Sally sous le ciel de Paris !

Hier, une semaine exactement après la visite de Sally la Salticide (voir message précédent), une autre araignée sauteuse est venue me rendre une petite visite ! Tout de suite, grâce aux recherches que j'avais effectuées pour Sally, j'ai su qu'il s'agissait encore de l'espèce Pseudeuophrys lanigera, mais que cette fois c'était un mâle, que j'ai baptisé Samy. Il est sûrement venu retrouver Sally, sa dulcinée, qui se trouve probablement toujours chez moi, bien que je ne l'ai toujours pas revue. 
Que c'est beau d'assister en direct à la naissance d'une love story arachnéenne !


photo 1 : love story entre Sally et Samy les Salticides (Pseudeuophrys lanigera)

Un macho, un vrai, avec du poil partout !

 
photo 2 : araignée sauteuse mâle (Pseudeuophrys lanigera)


Il s'avère que Samy est plus petit que Sally, puisqu'il mesure 3 mm au lieu de 5 mm. D'autre part, le contraste entre les parties sombres et claires du corps est plus marqué, c'est-à-dire que les parties brunes du corps de Sally sont quasiment noires chez Samy. La pilosité au niveau des parties claires est aussi plus abondante. Enfin, l'abdomen est nettement plus petit comparativement au céphalothorax, alors que c'est l'inverse chez Sally. Ce fringant jeune homme au regard ténébreux ne pouvait que faire chavirer le cœur de Sally !


photo 3 : araignée sauteuse mâle (Pseudeuophrys lanigera) sous différents angles

Danse nuptiale chez les Salticides

Malheureusement, je n'ai pas encore eu la chance d'assister à la danse nuptiale de Samy devant Sally, mais j'ai pu la visionner pour d'autres espèces de Salticides grâce à Youtube. Je suppose donc que chez Pseudeuophrys lanigera, elle se rapproche de ce que l'on peut voir sur la vidéo ci-dessous, où Le mâle tourne autour de la femelle en tendant régulièrement sa première paire de pattes, telles des antennes, et en émettant différents sons. Il faut avouer que le résultat est assez surprenant, pour ne pas dire carrément comique !




Il existe même des salticides en Australie appelées "peacock spider" (genre Maratus) qui effectuent, dans un chatoyant costume, un incroyable solo de danse digne de la performance de Nureyev dans la variation de l'Oiseau bleu du ballet "La Belle au Bois Dormant" de Tchaïkovski !  Lors de l'accouplement le mâle retourne complètement l'abdomen de la femelle et y introduit l'extrémité de ses pédipalpes contenant le sperme. Les images, magnifiques, sont dues à Jürgen Otto.





Je souhaite donc à Sally et Samy de vivre une belle et longue histoire d'amour et de donner naissance à plein de petites Salticides qui viendront faire du trampoline sur mes murs et mon plafond !





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